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Types de violence conjugale

 

Violence physique

Bousculer, pincer, tirer les cheveux, pousser, prendre au cou, taper, frapper avec un objet, donner des coups de poing ou des coups de pied, etc.

 

Violence psychologique

N’a pas besoin de paroles pour atteindre ses objectifs, lever les yeux au ciel quand l’autre s’exprime, pousser des soupirs excédés, tourner le dos pour rompre le contact, regarder avec dédain, décrocher un regard noir, ignorer, imposer le silence, bouder, etc.

 

Violence verbale

Crier, donner des ordres, insulter, blasphémer, interdire, parler près du visage, changer de ton de voix, etc.

 

 

Violence sociale

Critiquer les amis et la famille, être jaloux.se, possessif.ve, contrôler les allées et venues et toutes les activités d’une personne, contrôler les moyens de communication, vivre dans un lieu isolé, priver la personne de moyen de transport, etc.

 

Violence financière

Obliger ou empêcher de travailler, contrôler l’argent du ménage, ne pas donner accès à l’information ou aux ressources financières, dépenser ou vendre sans consulter, briser les biens, punir ou récompenser par de l’argent.

 

Violence sexuelle

Violer, utiliser du matériel pornographique ou des objets sexuels contre le gré de la personne, exploiter sexuellement, harceler, pratiquer des attouchements, etc.

 

Cyberviolence

Vérifier le contenu du téléphone cellulaire, envoyer des textos à répétition, faire pression pour l’envoi de photos à caractère sexuel, vérifier l’historique de recherche sur l’ordinateur, utiliser la géolocalisation pour exercer du contrôle, etc.

La violence et son cycle

 

Beaucoup de préjugés peuvent être propagés envers les victimes dû à la dynamique dans les cycles de violence conjugale. Les reconnaître permet de mieux comprendre les changements d’attitudes chez la personne qui est victime.

 

Les phases du cycle

 

 

La tension

Le climat est lourd, la personne violente peut montrer de l’impatience, de la frustration, de la colère. La victime marche sur de œufs, elle se sent souvent responsable et elle utilisera ses stratégies d’adaptation pour gérer la tension.​

 

La crise

La crise éclate, avec violence physique ou non. La personne violente prend le contrôle par la violence. Toute agression engendre de la souffrance; peur, peine, désespoir, colère, sentiment d’impuissance, etc.​

 

La rémission

Le calme après la tempête. La personne violente peut parfois revenir sur l’événement pour faire comprendre à l’autre la raison de son geste violent. Il y a recherche de justification. L’agresseur.e peut aussi démontrer des remords, s’excuser, promettre que ça ne se reproduira plus. C’est aussi la phase des cadeaux. La victime se retrouve dans un état de confusion car la manipulation demeure grande. La victime croit que son ou sa partenaire peut vraiment changer. Elle retrouve ainsi la personne qu’elle aime en dehors du climat de violence conjugale. À noter, cette phase de rémission a tendance à s’écourter au fur et à mesure que la violence s’intensifie dans la relation, à travers le temps. Elle peut aussi ne jamais exister, car la personne violente peut parfois n’éprouver aucun remord suite à ses comportements violents.

 

À noter, ce cycle peut ne pas être présent dans toutes les situations ou il peut différer. Mais bon nombre de victimes se reconnaîtront dans ce cycle de violence.

 

Le danger post-séparation

  • A. La violence ne s’arrête malheureusement pas, dans bien des cas, après la séparation.

  • B. Le moment de la séparation est le plus dangereux pour la victime de violence conjugale.

  • C. Le soutien est essentiel durant cette période fragile. La manipulation est encore bien présente et il peut être facile de perdre beaucoup d’énergie dans cette triste réalité.

  • D. Ne pas tenter de s’isoler et de tout régler seul.e. Parlez à quelqu'un de confiance et allez chercher de l'aide.

L’aide existe aussi pour les personnes qui ont des comportements violents dans leur relation intime.

Il est primordial de reconnaître sa responsabilité face aux comportements violents et cesser de minimiser ou de ne pas reconnaître les torts causés à la victime. Il est possible de changer de comportement, avec de l’aide et beaucoup de conscience.

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